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Liberté Dimanche

« Roger COURTOIS poursuit un travail original et progresse de parution en parution, son
hommage à la liberté en est une nouvelle preuve attachante »
Francis, 26 Mai 1985

« Une toile importante, celle de COURTOIS qui rend hommage à LEGER et joue de la "règle d'Or"
par le biais d'un puzzle. De l'art d'utiliser la culture sans l'étaler inutilement »
Francis, 27 avril 1986

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Le Courrier Cauchois

« Cette présentation témoigne de la maturité acquise par cet homme à force de travail, de volonté, de sacrifices, et il y a tout lieu de penser qu'il ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Elle constitue une découverte, une révélation d'un artiste complet.
Assortie d'une mise en page habile, la peinture de Roger COURTOIS dégage à la fois puissance, sensibilité et sensualité imprégnées d'un certain mysticisme. Il doit ce tour de force à la foi à son style épuré basé sur l'essentiel et à l'harmonie de ses couleurs en majorité chaudes »
Octobre 1983

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Les Affiches de Normandie

« Peintre de méditation, artiste ayant foi en son analyse et en sa puissance expressive, Roger COURTOIS fait vivre les formes pures et les couleurs franches »
André RUELLAN, 8 Juin 1983

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Oissel Actualités

« Pureté des lignes chez COURTOIS qui même dessin et peinture…on a envie de toucher avec les yeux longtemps »
Novembre 1986


« Dans les lignes pures des peintures de COURTOIS, c'est un peu comme si toute la vie devenait transparente, simple, claire. Mais en y regardant de plus près la peinture de COURTOIS n'est pas chose facile et des cris jaillissent des visages immobiles »
Février 1987

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Paris Normandie

« COURTOIS s'affirme de plus en plus nettement dans une composition habile, des formes inventées agissant comme une danse et une musique »
Roger BALAVOINE, Juin 1983

« COURTOIS, valeur à suivre, utilise des couleurs primaires et des découpes audacieuses de l'espace : attendons la suite elle est prometteuse ».
Roger BALAVOINE, Juin 1983

« Les huiles de COURTOIS, inscrites dans la forme de l'objet devenu sujet, conduisent à une construction dans l'espace et à une évidente maîtrise de la couleur »
Roger BALAVOINE, 2 décembre 1983

« COURTOIS, qui cherche beaucoup dans une discrétion presque trop confidentielle, « éclate » cette fois dans son écriture qui prend à la fois le sujet, son double et leur projection dans l’espace, dans l’esprit : et la couleur annonce d’autres « développements »… »
Roger BALAVOINE, 1989


« COURTOIS travaille, cherche et trouve. Son mécanisme de lumière par le jeu des complémentaires le sort de l'ordinaire »
PEYJAC, Juin 1981

« ... S.V.P. ne tirez pas sur l'artiste » : on n'en a pas envie car une pureté d'invention évidente anime la palette de Roger COURTOIS dont l'art est avant tout celui de la recherche et l’exploration de tous les possibles. Esprit inventif sans cesse en éveil, creusant son sillon jour après jour, Roger COURTOIS crée pour le plaisir avec un goût de l 'aventure et une qualité d'imagination rares »
PEYJAC, Octobre 1983

« Le prix FR3 distribué pour la première fois échoit à COURTOIS qui allie la pureté et la rigueur des lignes à une sensibilité de langage très intellectuel »
PEYJAC, Mai 1986

« Roger COURTOIS, c’est la passion dévorante et frénétique de peindre. Ses œuvres : de la géométrie construite à partir d’un espace mental, des surfaces apparemment facétieuses sur fond riche d’une pensée humaniste »
PEYJAC, Octobre 1989

« Roger COURTOIS domine l’ensemble de sa « haute stature » plus théâtral que jamais. Superposant deux registres, celui du réel et celui du symbole, sa peinture narrative allie des pans de vérité à un ailleurs indéfinissable. Cernant les formes, les isolant après les avoir entourées d’un trait noir précis, son hommage à Matisse n’est pas moins imposant que ses perroquets où il se livre à l’ivresse de la couleur ».
PEYJAC, Juin 1992

« Au fil des cimaises, Roger COURTOIS occupe une place prépondérante : intarissable poseur d’énigmes, il est une source inépuisable d’idées et d’interrogations philosophiques »
PEYJAC, 21 mai 1993

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FR3 Normandie

« COURTOIS sacrifie à la déesse couleur et traite ses nature mortes avec une extrême vigueur, mais il cède aussi devant la beauté et ses nus invitent au repos et à l’extase ».
29 octobre 1983

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Le Havre Presse

Galerie Turlure
Roger COURTOIS : l’épure poétique
Le trait est pour le peintre Roger Courtois l'élément essentiel non seulement de la figuration mais de la transposition par laquelle il stylise le visible et l’invisible. Les tableaux qu'il expose actuellement à la galerie Turlure, à travers leur graphisme intentionnellement accentué malgré leur rigorisme visionnaire poussé à l'extrême, n'en possèdent pas moins une charge émotionnelle intense.

« C'est ainsi, nous dit-il, que je cherche toujours l'essentiel des choses dont il ressort un certain symbolisme. Mais en même temps, je défie l'impossible par des procédés techniques, comme la multiplication du tableau dans le tableau où par l'évocation dans un dessin identique de ce que l'on voit et de ce qui nous est caché. » Par cette tentative forcenée d'épuration, par ces formes soulignées d’un trait gras, et dans ses derniers tableaux d'un trait gras coloré, par ces teintes en aplat volontaires et crues, ses personnages, évoluant comme dans un rêve, nous font penser à ceux de Fernand Léger. Ils sont représentatifs de la même constance dans la représentation symbolique qui va au-delà de la figuration et son tableau « la tentative de l'impossible » est caractéristique de cette recherche multiple dans son unicité de toutes les facettes attractives d'un même sujet.

Obsession que l'on retrouve dans les peintures de modèles que l’on croit statiques mais qui peuvent aussi bien se situer dans autre univers, comme sa « nature morte au buveur de café » avec juste quelques points colorés à la façon des mosaïstes du Moyen Âge ou comme ce « grand voyage » avec un soleil terriblement présent, symbolique de la vie qui passe. Des mains en gros plans des visages énigmatiques, des déclinaisons, des correspondances... dans un ordonnancement rigoureux, dans une fausse perspective par le jeu des valeurs de couleurs, le puzzle de Courtois s’élabore à partir de visions tachetées qui nous font découvrir un autre espace, de l'autre coté du miroir.

André VERNON, Juillet 1991

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Paris Normandie

Roger COURTOIS : « Pour moi, peindre est une manière de prier »

Comment vous situez-vous dans l'époque actuelle ?
« — Je n'aime pas les classifications, les chapelles, c'est synonyme de ségrégation. Les peintres ne forment qu'un, quels que soient leurs modes d'expression. Ils sont seulement différents.
Néanmoins, peut-être me situe-je dans ce que l'on appelle la nouvelle figuration. Je crois pouvoir me définir ainsi : peintre figuratif, narratif, primitivo-surréaliste ; en fait, ce qui importe, en peinture, c'est avant tout qu'elle m'aide à me réaliser, à trouver une authenticité. C'est aussi la quête de l'éternité : Mozart, Giotto sont éternels... »
Ainsi s'exprime, à cœur ouvert, R. Courtois, qui, dans son atelier-véranda où tout se compose dans une atmosphère d'ordre et de sérénité, est entouré de ses dessins, peintures et sculptures qui semblent avoir trouvé leur ordonnance naturelle.
Bien qu'il n'ait derrière lui, que douze ans de peinture dont huit de dessin aux Beaux-Arts de Rouen, il a toujours possédé ce besoin vital de noter, où qu'il fût, sur des feuilles volantes ou des petits calepins, ce que le hasard proposait à sa curiosité toujours en éveil.
Dans un premier temps, il peint des paysages impressionnistes.
Puis abandonne rapidement ce qui ne lui convenait pas tout à fait. Peu à peu, son langage plastique se transforme, devient plus sobre, plus expressif, intensément personnel. Il pratique l'humour doux-amer, cultive la tendresse, assortie de malice, pose un regard aigu sur ses contemporains dont il stigmatise les faiblesses et les errances, excuse leurs ridicules au nom de la fraternité.

« Je doute, donc je suis »
— Vous avez intitulé l'une de vos expositions " Le Doute et la Passion ", c'est le cri de l'homme qui espère encore ?
« — C'était, c'est encore un cri d'alarme, un cri d'amour et d'espoir, celui d'un homme qui souhaite un monde meilleur. Indissociables, doute et passion illustrent tout à fait ma double condition d'homme et de peintre.
En peinture, je ne suis sûr que d'une chose : c'est la passion que je lui voue. A tel point qu'elle pourrait me rendre fou si je franchissais le point de non retour. La peinture est une forme de suicide, plus ou moins lente. A la fois, elle équilibre et déstabilise. Je comprends la fin tragique de Van Gogh et Modogliani qui lui ont consacré leur vie.
Quant au reste, je ne sais pas, c'est abstrait, comme la mort, le doute éternel. La réponse est dans le temps. « Je doute donc je suis » doute, saint Thomas, et la passion du Christ. »
— Roger Courtois, peintre et philosophe, la formule vous plaît-elle ?
« — Tout à fait. Elle est séduisante. Nous sommes tous des philosophes à divers degrés. C'est dans le spirituel et pas ailleurs et surtout pas dans le matérialisme que l'homme trouve sa vraie dimension.
Je crois que l'Art, entre autres, est un moyen, au demeurant facile et à la portée de tous, de mieux se connaître et partant, d'être plus tolérant pour mieux aimer les autres, donc de communiquer. »

Courtois est un peintre de la « nature intérieure »
— De toiles en toiles, on retrouve jusqu'à l'obsession des visages perdus dans l'infini de leur méditation. Comment vous vient l'inspiration ?
« — Le paysage, puis le nu furent mes premières sources d'inspiration, jusqu'à l'éveil de mon alter-ego. Dès lors, mon ego, le visible, et mon alter-ego, l'invisible sont devenus des sujets passionnants, presque magrittéens.
Je cherche l'inspiration en moi... Et je la trouve. Je suis un peintre de la « nature intérieure », c'est d'ailleurs cette intériorité qui m'a permis de sortir de ma vision académique et de dépasser la technique.
Pour moi, peindre est une manière de prier, d'entrer en communication avec moi-même : moments privilégiés d'intense bonheur... »
— Le plus important dans la construction de l'oeuvre, c'est, pour vous, la couleur, ou l'organisation de la surface ?
« — II est dans ma nature de ne jamais faire confiance au hasard. Et à plus forte raison en peinture. En revanche, je crois aux découvertes, c'est-à-dire des choses que l'on a trouvées sans les avoir cherchées.
Je ne peux donc concevoir l'opposition de couleurs sans organisation de l'espace qui représente la toile. Il me faut une structure de base préétablie, une charpente.
Architecturée, la toile peut alors se construire par le contraste des couleurs, des formes, des lignes. Je pense que les toiles abstraites de Mondrian illustrent bien mon propos. »
— Parlez-nous de votre attachement au « nombre d'or » ?
« — II rejoint mon souci d'organiser l'espace avant de laisser libre cours à l'imagination. Le nombre d'or est une réponse aux questions qu'un peintre peut se poser en la matière.»,

Grieg, Schumann, Bach l'accompagnent...
— La musique vous inspire-t-elle?
« — C'est ma compagne. Sans elle, pas de méditation, donc pas de création. Avec elle, le principe de la nécessité intérieure suivant Kandinsky prend toute sa signification. Je l'aime spatiale, surtout religieuse et classique. Elle me conditionne, m'euphorise. Grieg et Schumann m'émeuvent, J.-S. Bach me donne le frisson, Beethoven et Wagner me soulèvent. Dès lors, la création se fait comme par magie. Les couleurs, qui sont les notes du peintre, s'harmonisent pour faire une symphonie agréable à l'oeil. Je les appose toujours en imaginant que je suis musicien. J'essaie de composer le plus justement possible, ce qui n'exclut pas les dissonances. »
— Les peintres qui vous ont influencé ?
« — Tout d'abord, Picasso pour la liberté de la forme. Avec lui, j'ai pris conscience qu'en peinture, en art d'une manière générale, tout est possible. Ce qui ne signifie pas n'importe quoi.
Ensuite, Matisse pour la stylisation et ce que j'appellerais la liberté contrôlée de la couleur. Je ne saurais oublier Gauguin, coloriste génial qui avant moi avait cherché la réponse au fameux : « Qui sommes-nous, d'où venons-nous, où allons-nous ? ».
Ces trois peintres ayant en commun le cerne et l'aplat qui caractérisent notamment l'art japonais mais aussi l'art étrusque dont je suis passionné. »
— La femme est très souvent absente de vos œuvres. Etes-vous misogyne ?
« — Je suis tout le contraire d'un misogyne. Comment ne pas succomber au(x) charme(s) de la femme symbole de la beauté, synonyme de vie et d'amour. A fortiori quand on est peintre. Certes, sa place n'est pas prépondérante dans mes peintures ou mes sculptures...»
L'entretien se termine. R. Courtois recouvre affectueusement d'un linge les sculptures polychromes qui feront partie de sa prochaine exposition. Comme par pudeur. Puis il range les toiles et retourne à sa table de travail où l'attendent ses « statues-robots », qui s'avancent masquées vers les miroirs qui les piègent, emmurées dans leur solitude, face au labyrinthe d'un univers inachevé et une transcendance qui souvent se dérobe... Courtois n'aurait pas déplu à Kafka...

Entretien avec PEYJAC, 20 octobre 1989

 
 
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